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Le harcèlement sexuel au travail peut avoir de graves conséquences sur les travailleurs

Writer's picture: Anne-Marie LanganAnne-Marie Langan

Les lieux de travail doivent générer un environnement de respect et de sécurité. Lorsque l’un ou l’autre de ces éléments fait défaut, les impacts se font immédiatement sentir et peuvent être graves pour les travailleurs concernés. Malheureusement, cela se produit bien trop souvent, notamment sous la forme de harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Le harcèlement sexuel peut avoir des effets dévastateurs sur la santé mentale. Cela peut provoquer l’émergence de nouveaux problèmes de santé et exacerber ceux qui existent déjà. Le harcèlement sexuel peut rendre un lieu de travail activement hostile au bien-être d’un travailleur et avoir un impact négatif sur sa présence au travail et sur son rendement.




Duba et al identifient à juste titre que « ces actes portent atteinte à la dignité en raison de leur nature dégradante ou humiliante [et] créent un environnement de travail intimidant, hostile ou offensant ». En termes de climat organisationnel, trois aspects sont particulièrement importants : « le risque perçu pour les victimes de porter plainte, l’absence de sanctions contre les contrevenants et la perception que les plaintes ne seront pas prises au sérieux ». Pour prévenir le harcèlement sexuel et ses impacts négatifs, chacun de ces domaines doit être pris en compte. Le harcèlement sexuel peut survenir même dans les lieux de travail les mieux gérés, mais la mise en place de mécanismes encourageant les travailleurs à l'éradiquer chaque fois qu'il se produit permet d'éviter qu'il ne devienne endémique.


Cela est également démontré par le fait que « le harcèlement sexuel se produit généralement dans un environnement de mauvais traitements généralisés sur le lieu de travail ». Près d’un homme sur cinq et une femme sur trois âgés de 50 ans et plus déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel au cours de leur vie au travail. En particulier, les femmes semblent plus susceptibles de souffrir de conséquences négatives sur leur santé mentale après avoir été victimes de harcèlement sexuel. Les femmes qui connaissent déjà des problèmes de santé mentale sont particulièrement exposées, car l'exposition au harcèlement sexuel après l'apparition des symptômes a vu les niveaux de ces symptômes augmenter ; « Ce qui est particulièrement frappant, c’est le risque cinq fois plus élevé de trouble dépressif incident chez les participants exposés à un début de harcèlement sexuel de la part du personnel du lieu de travail, par rapport à ceux qui n’ont pas été exposés. »

C’est pourquoi les lieux de travail doivent prendre des mesures définitives pour prévenir le harcèlement sexuel et atténuer les dommages qu’il peut infliger à la santé mentale. Il existe plusieurs façons de procéder.


Premièrement, la formation sur le harcèlement sexuel au travail doit être dispensée régulièrement et adaptée pour répondre à toute préoccupation persistante spécifique à ce lieu de travail. La direction devrait en particulier s'engager dans une formation complète sur le harcèlement sexuel, notamment sur la manière de traiter efficacement et avec sensibilité les plaintes pour harcèlement sexuel.


Deuxièmement, les lieux de travail devraient mettre en œuvre des méthodes anonymes pour signaler les incidents de harcèlement sexuel. L’un des facteurs les plus importants identifiés par les travailleurs pour ne pas signaler un harcèlement sexuel est que le harcèlement est commis par un supérieur et qu’ils se sentent mal à l’aise de dénoncer un supérieur ou que leur signalement ne soit pas pris au sérieux. Autoriser les plaintes anonymes permet aux travailleurs individuels, qui peuvent faire partie d'un groupe plus large de travailleurs victimes du même harcèlement, d'éviter d'être ciblés et de faire l'objet de représailles.


Troisièmement, les lieux de travail devraient faciliter le soutien en matière de santé mentale aux travailleurs victimes de harcèlement sexuel. Cela comprend la fourniture aux travailleurs de ressources en santé mentale ainsi que l'octroi de congés pour accéder à ces ressources.


*Matthew Benoit a grandi à St. Thomas, en Ontario. Il a obtenu son diplôme en droit à l'Université de Toronto après avoir obtenu respectivement un HBA et une maîtrise en anglais à l'Université Wilfrid Laurier et à l'Université Lakehead. Il a reçu le Prix du président de l’Université Lakehead pour ses réalisations académiques, son service communautaire et sa contribution au bien-être de l’université. Ses domaines d’intérêt académique sont la bande dessinée, la littérature autochtone, la théorie littéraire, les récits ludo, la littérature médiévale et moderne et la science-fiction. Ses domaines d'intérêt juridique sont le droit administratif, constitutionnel et pénal. Il effectue actuellement son stage au Centre juridique communautaire de Northumberland et a déjà effectué un été au bureau du procureur de la Couronne du comté de Middlesex. Il aime l'écriture académique, la randonnée, les jeux, l'escrime, le tennis et l'haltérophilie. Avis de non-responsabilité : cet article contient des informations juridiques générales en date du 4 octobre 2024, qui peuvent ou non s'appliquer dans une situation particulière. Il est important de noter que la loi, les politiques gouvernementales et les programmes disponibles peuvent changer et ce blog ne sera pas mis à jour pour refléter ces changements. Il est fortement recommandé de demander l’avis d’un avocat concernant votre situation particulière.


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